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l’un de nos podcasts

Nadia Bouria
Avocate et journaliste
dans l’âme. Podcast.

Nadia nous raconte son parcours depuis son enfance et la première envie d’être journaliste jusqu’à ses études de droit, sans oublier sa récente production de podcasts qui expliquent, qui vulgarisent le système judiciaire belge.

À propos de l’épisode

Nadia nous raconte comment elle est devenue journaliste et ce qui l’animait chaque jour pour repartir sur le terrain.

Spécialisée dans les reportages judiciaires sur les antennes de RTL et BelRTL, elle se passionne pour le droit et reprend des études dans ce domaine.

Installée comme avocate, à son compte depuis quelques années, elle nous explique que sa première vie de journaliste lui sert encore au quotidien…

𝙇𝙚 𝙡𝙞𝙚𝙣 𝙫𝙚𝙧𝙨 𝙡𝙚 𝙥𝙤𝙙𝙘𝙖𝙨𝙩 𝙙𝙚 𝙉𝙖𝙙𝙞𝙖 :
https://play.acast.com/s/la-justice-e…

𝙇𝙚 𝙡𝙞𝙚𝙣 𝙫𝙚𝙧𝙨 𝙡𝙚 𝙨𝙞𝙩𝙚 𝙙𝙚 𝙉𝙖𝙙𝙞𝙖 :
https://www.avocat-bouria.com/fr/

À propos de
la série audio

« Deux questions à… » c’est une série de reportages sur des personnalités belges, françaises ou étrangères.

En deux questions nous essayons d’en savoir plus sur leur vie, sur leurs derniers projets.

Une émission de 3 à 15 minutes dans laquelle nous allons plus loin.

Une questions sur le parcours de l’invité et une autre sur son actualité.

Regarder l’interview

Verbatim

L’intégrale de l’interview de Nadia, en texte.

Le texte du podcast pour les personnes sourdes ou mal-entendantes.

Deux questions…
Deux questions à Nadia Bouria !

A.H. – Nadia, comment êtes-vous devenue journaliste ?

N.B. – Comment est-ce que je suis devenue journaliste ? Ah c’était il y a longtemps… c’est une grande question… En fait, pour la faire courte, j’étais une petite fille très très curieuse.

Du coup, adolescente, je cherchais un métier qui me permettrait de rencontrer des gens, de parler parce que… j’étais extrêmement bavarde… ça se voit (rires).

Je parlais beaucoup. J’étais très curieuse, je posais énormément de questions. Du coup, le journalisme s’est un peu imposé. Au départ, je voulais écrire. puis quand j’ai commencé mes études à l’ULB, et surtout avec mes premiers stages en audiovisuel, je me suis rendu compte que la radio, écrire pour parler, en fait, c’est quelque chose qui me plaisait. Il me semble même que j’étais relativement douée. C’est comme ça que je me suis retrouvée à faire d’abord de la radio et puis de la télévision.

Ce qui me plaisait c’était de parler à des milliers de gens en même temps, d’être dans l’intimité des gens.

Quand on présente le journal radio on sait que le matin, ils sont en train de prendre leur tasse de café ou qu’ils sont dans leur voiture en train d’aller au travail. Ils sont peut-être coincés dans les bouchons. Sur l’antenne, nous sommes là pour les accompagner, les informer, leur apporter quelque chose, des informations sur le monde qui les entoure… je ne vais pas dire une part de bonheur parce que les nouvelles ne sont pas toujours bonnes, c’est le moins que l’on puisse dire, mais on fait partie de la vie des gens.

Ça c’est une partie de ma carrière que j’ai beaucoup aimée.

Puis quand je me suis retrouvée à la télévision pour faire du reportage, ce qui me bottait, pour ne pas utiliser une autre expression, ce qui me faisait me lever le matin, c’était vraiment mon moteur, c’était de rencontrer des gens. En effet, pour chaque reportage nous contactions des spécialistes, nous interpellions des gens dans la rue. On les interviewait, enfin je les interviewais. C’était extraordinaire… j’ai fait la rencontre de milliers de gens. Tout aussi passionnants les uns que les autres. C’était aussi hyper important pour moi de rencontrer ces personnes, de comprendre leur métier et ensuite de pouvoir le vulgariser et à nouveau informer les gens, pour le plus grand nombre.

A.H. – Comment la journaliste que vous étiez est-elle devenue une avocate tout autant passionnée ?

N.B. – Le métier en lui-même, je l’aime toujours autant. Même si aujourd’hui je ne l’exerce plus vraiment.

Ce qui était devenu difficile pour moi, c’est la pression à la rédaction. Pour le dire autrement, moi j’avais envie d’autre chose. Il n’y avait pas forcément beaucoup de possibilités d’évoluer comme je l’aurai voulu.

Un moment je me suis demandé : qu’est-ce que tu fais ? Est-ce que tu fais la révolution dans l’entreprise dans laquelle tu es ? Je me suis dit que ce n’était peut-être pas une bonne idée… alors je me suis posé la question : qu’est-ce que je peux changer dans ma vie pour que je sois plus heureuse ?

Comme j’étais chroniqueuse judiciaire, je passais énormément de temps dans les salles d’audience, j’étais passionnée par ce qu’il s’y passait.

Je vous avoue que je ne comprenais pas grand chose… en dehors des cours d’assises, car il faut savoir que pour les assises, il y a une oralité des débats. On y comprend tout puisque le président explique au public tout ce qu’il s’y passe.

Du coup, je me suis dit que j’allais prendre l’un ou l’autre cours de droit pour comprendre ce qu’il se passe. De fil en aiguille je me suis rendu compte que je pouvais réellement prendre des cours de droit, aller à l’univ’ mais en cours du soir. J’ai rentré un dossier, pas très sûre de moi, mais contre toute attente, mon dossier a été accepté. Alors j’ai commencé. J’ai réussi la première année, la deuxième, la troisième… (rires) et voilà… je suis donc la preuve que c’était possible. On peut travailler à temps plein (bon, avec un horaire aménagé) et étudier en parallèle puis réussir.

Les années faisant, j’ai fait en sorte de trouver un cabinet où faire mon stage, ce qui m’a permis, au final, de changer de vie.

On me pose la question : est-ce que le journalisme ne te manque pas ? Non cela ne manque pas, mais je suis et je reste journaliste dans l’âme.

La manière avec laquelle je monte mes dossiers… la manière avec laquelle j’explique la stratégie au client, c’est toujours faire de la vulgarisation, j’explique… Somme toute, je fais du journalisme.

Cela fait sept ans maintenant que je pratique de cette manière et à un moment je me suis rendu compte que les gens se posaient énormément de questions, qu’ils ne trouvaient pas de réponses satisfaisantes sur Internet. Je me suis dit… mais, bon dieu de bonsoir, tu as cette facilité à vulgariser. Pourquoi tu ne ferais pas des petites capsules, d’où l’idée du podcast que j’ai lancé.

Dans ces petites émissions, j’explique le droit, le plus simplement possible. J’utilise mes connaissances juridiques, je vulgarise et je permets au plus grand nombre de comprendre comment fonctionne la justice en Belgique. En quelque sorte, on peut dire que j’ai fait la boucle.

C’est vrai que j’avais aussi une espèce de frustration d’expliquer les choses à mes clients et que d’autres n’en profitent pas ou parfois j’étais aussi embêtée parce que j’avais toujours l’impression de répéter la même chose. Et là au moins on va pouvoir aller écouter ce que j’ai à raconter et j’espère que cela pourra aider le plus grand nombre, finalement, comme je l’ai toujours fait quand j’étais journaliste !

A.H. – Nadia Bouria, un tout grand merci d’avoir répondu à ces deux questions.

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