Eliott Jane
met de la pop
dans son rock.

Il y a deux ans, la chanteuse de l’ex-groupe
rock punk alternatif JINA, entamait sa carrière solo.


Avec Billie, son dernier single-clip très cinématographique,
elle défend la liberté d’être soi.


Photos de Sébastien Vallet
Mercredi 15 juin 2022

Sincère

La chanteuse lyonnaise nous livre un texte simple, des paroles touchantes. L’histoire d’une jeune personne, d’un enfant qui se cherche. 

Né(e) dans un corps de garçon, Billie se voit fille. En fait, “elle” ou “lui”, Billie ne se pose pas vraiment la question. Billie désire juste être Billie. Être libre. Le regard des autres lui fait pourtant comprendre qu’on attend qu’il se conforme à certaines normes de la société. Même s’il se prend des coups, Billie n’en a que faire. Il continue d’être qui elle / il veut. À sa manière Billie change le monde.

Ces paroles font écho au propre parcours d’Eliott Jane. Rentrer dans des catégories, être rangée dans des cases, c’est pas son truc. Jane, Jeanne de son vrai prénom, ne s’est jamais vraiment conformée à la société. Adolescente, elle ne se sentait pas à sa place. À la fois féminine et masculine, incomprise, victime de persécutions, elle quitte l’école à 16 ans. 
Très vite, elle part en tournée avec son groupe punk rock underground (Jina). Ce que veut Jeanne, c’est vivre, c’est chanter, tout simplement. Pour assumer pleinement sa conception du mot liberté, elle est prête à en payer le prix. 

Eliott Jane vit quelques temps de petits boulots. Elle dort alors le plus souvent sur des canapés prêtés par ses amis. La musique reste une obsession pour elle et en parallèle avec son développement artistique personnel, Jeanne réussit à décrocher un diplôme DEM en chant rock à l’École Nationale de Musique de Villeurbanne. Elle sera d’ailleurs la première artiste féminine à l’obtenir.

L’écriture et le ton font de ses paroles un texte d’autant plus touchant qu’Eliott Jane ne se positionne pas dans une revenidcation absolue, elle est davantage dans une position de soutien, de compréhension, de bienveillance.

Eliott et E.T.

Si Jeanne a choisi le prénom Eliott c’est entre autre en référence à Billy Elliot qui se bat pour danser mais aussi à Eliott le petit garçon dans E.T., un film qui a baigné ses rêves d’enfance. Si vous regardez le clip (réalisé par Hobo et Mojo), vous y trouverez d’ailleurs sans doute au moins un clin d’oeil au film de Steven Spielberg.

La chanson, le clip

Billie est disponible sur toutes les plateformes, sur YouTube et Spotify par exemple.

Une collaboration avec Hoshi.
Le bon côté des réseaux sociaux.

Eliott nous confie que sa rencontre avec Hoshi s’est faite par ce biais.

Cette rencontre « vitrtuelle », par messages interposés a trouvé sa concrétisation dans le single Billie.

Eliott nous expliquait que Hoshi et Eddy Pradelles ont coréalisé la chanson. Le travail qu’ils ont effectué ensemble avec Eliott a permis de donner plus de caractère et de « grandir » les sons du titre comme le dit Eliott.

Une pop en relief.

Enfant terrible de la scène rock alternative, avec son nouveau projet Eliott Jane, la chanteuse va donc prendre un léger virage, plusieurs même, pour en arriver à ses atmosphères musicales actuelles.

Des textes en anglais, elle passe à des paroles en français, d’une ambiance alternative punk underground, elle va glisser doucement vers la pop soft rock.

Cette mutation s’est opérée sur plusieurs compositions, comme des petits fragments de recherche ou comme un carnet de croquis qu’il nous ait donné de voir. Les titres précédents d’Eliott Jane étaient encore imprégnés de touches électro’, de quelques intentions rock plus présentes.

A la vie, à la mort”, “Héroïnes”, “Va voir ailleurs”, (popularisé grâce à la série “Emily in Paris” de Netflix) sont des titres un peu plus « lâchés », presque désinvoltes par moment et qui jouent fortement des dynamiques. Nous les apprécions énormément également

Lors d’une interview, Eliott Jane dira qu’elle poursuit sa quête de liberté et que la chanson française et les rythmes pop constituent, en quelque sorte, un aboutissement pour elle. Une manière de se dévoiler encore plus, à la recherche d’une sensibilité omniprésente dans la culture française.

Pour Billie, la trame de la chanson nous semble plus présente, plus régulière que sur les anciens titres. La rythmique, la variation des orchestrations dans un même morceau, avec parfois la quasi absence d’instruments donnent une multitude de perceptions à ce titre. La voix est tantôt mise en avant, tantôt savamment accompagnée. Eliott Jane nous dira que la collaboration avec Hoshi et Eddy Pradelles a permis de révéler toute les nuances de sa composition. C’est cohérent, juste, très réussi.

De Billie, on retiendra surtout le contraste riche et profond (à l’écoute, le son a un réel relief) que la musique oppose au texte. Un plaidoyer pour une affirmation de soi dans le fond comme dans la forme, le tout magnifié par la voix légère grainée d’Eliott Jane.

Un récit introspectif que la musique rend puissant et communicatif. 
À écouter vraiment.

Des réalisateurs raccord !

Comme nous le disions en introduction, le clip est très cinématographique, normal nous direz-vous, il a été réalisé par des spécialistes du genre : HoBo & MoJo.

Leur univers teinté d’une « trashitude mesurée » (si nous pouvons nous permettre) est un mix d’urbanité, de paysage post-industriels, d’humanité 2.0, le tout teinté d’évocations sensuelles. Un cocktail qui reflète bien l’esthétique de notre sensualité tout y inculquant une critique qui fait réfléchir.

Les références filmographiques sont nombreuses, le cinéma américain des années 50-70, les road-movies font partie de leurs nombreuses inspirations.

Tout comme la chanson, le clip est une pure réussite, il transmet parfaitement le message d’Eliott.

En concert, première partie de Francis Cabrel

Eliott Jane a transmis la bonne nouvelle sur les réseaux sociaux !

Elle sera en concert, en première partie de Francis Cabrel, le 2 juillet au Printemps de Pérouges, elle vous y attend en force !

Les tickets sont disponibles ici : https://web.digitick.com/concerts-festival-rhone-alpes-css5-festivalperouges-pg1-rg24169.html